Petit rappel des faits…
Si vous vous intéressez aux actualités du monde informatique, et plus particulièrement celles des réseaux, cette information ne vous aura pas échappé.
Mercredi 27 avril, des milliers de Français subissaient une très importante panne d’Internet. Des câbles de fibre optique avaient été sectionnés sur plusieurs sites et de manière simultanée, durant la nuit précédente. Une enquête était alors immédiatement ouverte pour « détérioration de biens de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation et association de malfaiteurs ».
Car les enquêteurs ont une conviction : il ne s’agit pas d’un simple acte de vandalisme puisque ces coupures ont eu lieu au même moment, à plusieurs endroits séparés parfois de centaines de kilomètres sur le territoire français. Et c’est surtout la méthode qui interroge puisque : « les individus n’ont touché qu’à certains câbles, des câbles cruciaux pour l’Internet français que l’on appelle les colonnes vertébrales du réseau. Ils connectent en fait les régions françaises entre elles », comme l’avait alors indiqué le journaliste Hugo Puffeney, en direct de la DGSI.
En effet, les observateurs du monde des réseaux s’accordent à le dire : si la perte d’une liaison est un évènement qui peut arriver, une triple défaillance, en l’espace de quelques dizaines de minutes, est elle, beaucoup plus suspecte. Il est extrêmement rare d’avoir autant de liens en panne en même temps. Si un incident lié à des travaux peut évidemment arriver, des pelleteuses ne coupent pas Internet en pleine nuit, en 3 endroits distincts, à quelques minutes d’intervalle et sur 3 liaisons longue distance essentielles : Paris-Lyon, Paris-Strasbourg et Paris-Lille…
Mais outre les implications judiciaires de l’affaire, ses répercussions ont été immenses pour les opérateurs et leurs milliers d’utilisateurs concernés qui ont signalé l’incident en masse…